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Le trafic céréalier d’Haropa Port en recul

De gauche à droite : Antoine Berbain, DG délégué d'Haropa Port, Michaël Aloïsio, DG délégué Paris 2024, Stéphane Raison, DG d'Haropa Port, et Marc Guillaume, préfet de Paris, ont signé lors de la conférence de presse annuelle d'Haropa Port, lundi 29 janvier à Paris, la convention de coopération entre le Cojop et le premier port français.

Lors de sa conférence de presse annuelle, lundi 29 janvier, Haropa Port a présenté le bilan de l’année 2023, soulignant une baisse des exportations de céréales, et s’est projeté en 2024, en évoquant notamment l’impact des JO sur le secteur.

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« Nos trafics 2023 sont en légère baisse », a introduit Stéphane Raison, directeur général et président du directoire d’Haropa Port, regroupant les ports du Havre, de Rouen et de Paris, à l’occasion de la conférence de presse annuelle de l’établissement public, lundi 29 janvier. Malgré ce contexte, le premier port français affiche un bon résultat financier avec un chiffre d’affaires de 416 M€, en hausse de près de 10 %. Il peut ainsi maintenir sa trajectoire d’investissement.

1 Mt exportées en janvier 2024

Avec 7,3 Mt de céréales exportées en 2023 contre 8,5 Mt en 2022, Haropa Port a connu une baisse de 14 % de son trafic céréalier. « La fin d’année 2022 a été excellente, alors qu’à l’inverse, il y a eu peu d’exportations fin 2023, expliquant le million de tonnes de céréales exportées en moins. Toutefois, si on regarde sur la campagne, les exportations vont être comparables puisque le mois de janvier 2024 a été très bon, de l’ordre du million de tonnes, rattrapant les faiblesses de fin d’année. À titre de comparaison, en janvier 2023, les céréales exportées étaient de l’ordre de 600 000 t », précise Dominique Ritz, directeur général délégué d’Haropa Port.

Cap sur la décarbonation

La structuration du corridor vert séquanien s’est poursuivie en 2023 avec le développement de la multimodalité et celui d’industries dédiées aux nouveaux carburants. De plus, Haropa Port a rejoint le consortium ECO2-Normandy, regroupant Yara, LAT Nitrogen, Air Liquide, Esso et TotalEnergies. Cette collaboration industrielle vise à créer une infrastructure de captage et de transport pour stocker le CO2. À terme, ce projet permettra de réduire les émissions de CO2 du bassin jusqu’à 3 Mt par an, équivalant aux rejets de 600 000 habitants.

En 2024, Haropa Port poursuit ses investissements, 24 M€ sont notamment alloués au prolongement et au rempiètement du quai de Petit-Couronne (Seine-Maritime). Ce chantier va permettre d’accueillir des navires plus grands et plus profonds comme les Panamax. L’objectif est de soutenir et développer l’activité des entreprises implantées sur le site.

Verdissement de la flotte boosté par les JO

Cette conférence de presse a également marqué la signature de la convention de coopération entre Haropa Port et le Cojop (Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques). « Nous sommes dans les concertations, les discussions, en apportant des éléments techniques pour trouver les meilleures solutions en ce qui concerne l’organisation de l’évènement », explique Stéphane Raison. Bien qu’à ce jour les interruptions de navigation annoncées restent inchangées, les différents interlocuteurs travaillent à les réduire via, notamment, « des actions réalisées simultanément », précise Marc Guillaume, préfet de Paris.

Pour Haropa Port, les JO représentent une réelle opportunité d’accélérer la transition énergétique du secteur. Alors qu’avant l’organisation des JO, l’ensemble de la flotte était à motorisation thermique, cette année verra l’arrivée des premiers bateaux électriques. Des dizaines devraient être mis en service pour les JO. « L’organisation des JO à Paris, c’est une formidable opportunité pour mettre en valeur le transport fluvial, nos activités, et c’est aussi une campagne de publicité géante que nous n’aurions pas pu nous payer, se réjouit Stéphane Raison. Le fluvial, on en parle peu et pour décarboner, il faut utiliser au maximum l’Axe Seine. »

Aujourd’hui, la Seine est sous-exploitée, d’après les discussions avec VNF. Ainsi, le trafic pourrait être multiplié par 5 ou 6. « Avec Paris 2024, travailler sur la logistique pour approvisionner les chantiers, sur la logistique de l’évènement, etc., nous amène de bons réflexes pour les chargeurs de demain. Et si, demain, nous arrivons à multiplier le trafic fluvial, nous aurons réussi la mission donnée par le gouvernement qui est de décarboner la chaîne de transport », conclut-il.

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